mars 30, 2017 · Non classé · (No comments)

Alors que le salon de l’Agriculture bat son plein à Paris, l’association Welfarm a décidé de lancer sa campagne « Couic! » dans le métro de la capitale. Le but: « couper court à la castration à vif des porcelets » et à leur souffrance. Le dessin est mignon, mais la castration à vif [sans anesthésie] des porcelets est « choquante ». Non seulement elle ferait souffrir inutilement l’animal, mais elle serait, en plus, cette pratique moins rentable que des solutions alternatives. C’est ce que dénonce l’association militante pour la santé animal Welfarm à travers « Couic ! », une campagne qui se déroule du 28 février au 6 mars à Paris. Affiches dans le métro, distribution de tracts… L’opération vise surtout à faire connaître la pétition « contre la castration à vif des porcelets », au moment où le salon de l’Agriculture se déroule au Parc des expositions à Paris. Mais au fait, pourquoi castrer les porcelets sans anesthésie? « C’est une question d’odeur [et pas de goût], explique à L’Express Pauline di Nicolantonio, chargée de la campagne « Couic ! ». À la puberté, le porc mâle développe une hormone qui peut être responsable d’une odeur d’urine qui se dégage lors de la cuisson ». Et si seuls « 3 à 5% de porcs seulement sont odorants », tous sont quand même castrés avant leur septième jour « puisqu’on ne peut pas prévoir lesquels auront une viande odorante ». L’absence d’anesthésie est justifiée par des raisons pratiques et économiques. « L’éleveur n’a pas le droit de pratiquer des anesthésies locales, explique Pauline di Nicolantonio. Ils sont obligés d’appeler des vétérinaires, ce qui rallonge le temps de la procédure et son coût. Affiche de campagne contre la castration à vif des porcs menée par l’association Welfarm.Affiche de campagne contre la castration à vif des porcs menée par l’association Welfarm.Welfarm L’association, qui se revendique comme étant « pragmatique » et non pas « abolitionniste », propose donc trois options « qui existent déjà à l’étranger et qui restent rentables pour les éleveurs ». La plus « prometteuse », selon l’association, serait de ne plus castrer les porcelets, mais de mettre en place des Nez -« comme en parfumerie, sauf que ce serait sur la chaîne d’abattage », plaisante Pauline di Nicolantonio. Le « Nez » serait un employé chargé de chauffer un petit bout de chaque carcasse pour la sentir. « Si elle est odorante, elle peut être réorientée vers d’autres circuits, pour la charcuterie par exemple, où la viande n’est pas chauffée ». La deuxième solution serait l’immunocastration, qui consiste à administrer une sorte de « vaccin anti odeur » aux animaux. Une technique qui n’est ni une castration chimique ni une hormone de croissance », mais dont les éleveurs bio -qui pratiquent aussi la castration à vif-, « se méfient », regrette l’association. La dernière consisterait à autoriser les éleveurs à anesthésier leurs animaux. « Ils sauraient très bien faire, assure Pauline di Nicolantonio, Ils administrent déjà beaucoup d’antibiotiques, font des piqûres, etc. » Aujourd’hui, seuls 15% des éleveurs en France ne castrent pas leurs bêtes. Pourtant, les deux premières solutions permettraient « d’engendrer des gains économiques estimés entre et 3 et 5 euros par animal », assure Welfarm, citant des études indiquant que les animaux non castrés assimilent mieux la nourriture, ont besoin de moins d’aliments pour atteindre le même poids et risquent moins d’être victimes d’infections. Pourquoi, alors, les éleveurs rechignent-ils à changer? « Parfois ce sont les éleveurs qui nous expliquent que les abattoirs refusent les porcs non castrés, ou les abattoirs qui affirment que les grandes surfaces refusent les porcs entiers, ou encore les grandes surfaces qui rejettent la faute sur les éleveurs, ‘qui castrent tous leurs porcs’. Tous ont en fait peur le consommateur ne soit pas prêt » aux changements de méthode, analyse assure Pauline di Nicolantonio. Welfarm entend bien démontrer le contraire en obtenant un maximum de signature pour sa pétition. Depuis la campagne parisienne, « la pétition est passée de 125 000 à 131 000 signatures », se félicite Pauline di Nicolantonio.

mars 3, 2017 · Non classé · (No comments)

edimbourg

mars 3, 2017 · Non classé · (No comments)

J’ai pas envie de bosser. Voilà, c’est dit. Moi qui me suis toujours targuée d’aimer mon travail, me voilà qui traîne des deux pieds pour y aller. Moi qui ai crié à tort et à travers que je ne serais jamais cette prof qui tire au flanc, me voilà qui rêve d’être arrêtée. J’ai un peu honte en ce moment, mais le constat est là. J’veux pas y aller et chaque journée me semble comme une épreuve à traverser. Peut-être est-ce dû à cette nouvelle grossesse. Je l’espère… Sinon cela voudrait dire que j’ai perdu la flamme. Ce feu sacré qui me fait aller de projet en projet avec le désir de toujours mieux faire. Peut-être est-ce dû au manque de considération de mon métier. Je suis prof, vous le saviez? Peut être que j’en ai tout simplement assez de m’escrimer à bosser sans retour. Faut dire que je demande à être inspectée depuis 3 ans et que j’ai appris, récemment, que je ne le serais probablement jamais (ça coûte trop cher il paraît). Ca vous fait pas flipper, vous, le fait que les profs de vos enfants n’auront plus aucune entité qualifiée pour vérifier leur méthodes pédagogiques? Moi si. Mais peut-être est-ce dû tout simplement au fait que j’ouvre les yeux sur la réalité de mon métier. Grande naïve que je suis… J’ai toujours cru que je devais enseigner ma passion aux élèves, alors que tout ce qu’on me demande c’est de les baby-sitter. Tu trouves que je suis pessimiste. Oui, peut-être. C’est peut-être dû au fait que je viens de passer une journée à batailler seule, mon manteau sur le dos tant il fait froid, à répéter 107 fois la même consigne qui ne sera pas appliquée par la moitié de la classe. Une journée à me battre dans une salle informatique avec 30 élèves et 20 ordis qui ne fonctionnent pas. Oui je reviens tout juste de vacances mais j’ai la tête prête à exploser et mon ventre me pèse plus lourd qu’un semi-remorque. J’étais là aujourd’hui, à me concentrer sur mes élèves, alors que j’aimerais me renfermer sur moi et ce bébé à naître. Ce bébé à qui je n’arrive pas à laisser de la place dans mon quotidien. Il est grand temps que je me recentre sur moi. Sur elles. Sur nous.