novembre 15, 2017 · Non classé · (No comments)

Lorsque j’étais jeune, mes amis rêvaient de devenir champions de foot. Moi, je voulais être pilote. Pilote de chasse. Evidemment, avec ma myopie, ce n’était pas gagné, et j’ai finalement délaissé ce rêve pour faire un métier sérieux (et là, le Petit Prince se met à hurler : « Champignon ! Champignon ! »). Mais la tentation d’effectuer un vol en avion de chasse, elle, est toujours restée. Et ce rêve, j’ai fini par le concrétiser la semaine dernière, à l’aéroport de Pontoise ! Une expérience délicate à expliquer, à tel point que j’ai failli ne pas l’évoquer ici tant il me semblait impossible de décrire ce moment. En effet, voler à bord d’un avion de chasse est fort différent d’un vol à bord d’un appareil traditionnel. Le tintamarre des réacteurs, par exemple, est assourdissant. Si vous considérez que le bruit des moteurs dans un appareil d’EasyJet est déjà bien présent, multipliez ça par trois et vous aurez une vague idée ! La sensation est de manière générale très différente. La sensation d’écrasement qu’on éprouve au décollage d’un avion de ligne, on la ressent tout le temps, dans un avion de chasse. Et c’est même la sensation la moins vive ! Mon vol a en effet commencé tout en douceur mais le pilote a ensuite enchaîné avec une séance d’acrobaties aériennes particulièrement intense où j’ai eu droit à la totale : vol sur le dos, breaks, boucles, immelmann… Physiquement, c’en était presque trop. Il faut dire que les G sont agressifs : on passe de +5G à -1G en 2 secondes. Le corps n’est pas fait pour supporter de tels télescopages. On allait souvent si vite que mon visage était tordu par la vitesse ! Et la pression était si forte que je devais contracter mes abdos à m’en faire mal pour rester conscient ! Lorsqu’on est enfin rentré à la base, j’ai dû utiliser le sac à vomi que le pilote m’avait donné avant le décollage. Et pourtant, si on me le proposait, je le referais sans l’ombre d’un doute ! Quelle incroyable expérience cela a été ! Mais si vous envisagez de vivre une telle aventure, il faut bien garder une chose à l’esprit : on en prend plein les yeux ! Davantage d’information sur cette activité de ce baptême de l’air en avion de chasse en cliquant sur le site internet de l’organisateur.

novembre 13, 2017 · Non classé · (No comments)

En permettant d’éviter des hospitalisations, la télésurveillance des malades chroniques grâce à des dispositifs connectés apparaît comme la forme de télémédecine la plus prometteuse. Dans le cadre du programme européen « Mieux respirer » (juin 2007 – février 2009), l’hôpital universitaire d’Odense au Danemark a mis en œuvre une expérimentation de télésurveillance de patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive. Afin d’éviter des hospitalisations de surveillance de longue durée (qui concernent chaque année 300 à 400 patients), un dispositif de télésurveillance comprenant des moyens de vidéo-conférence ainsi qu’un bouton d’appel en cas d’urgence a été mis en place au domicile des patients. Au vu de cette expérience et d’autres, une grande partie des patients qui relèvent de pathologies chroniques, lourdes et parfois invalidantes, soit en France 11 millions de personnes en affection de longue durée, dont l’état de santé est à l’origine de 60 % des dépenses d’assurance maladie, pourraient bénéficier à terme d’une télésurveillance de leurs paramètres de santé à un moment ou l’autre de leur parcours de soins. À la demande de la Cour, l’ATIH a identifié pour trois maladies chroniques (diabète, insuffisance rénale, insuffisance cardiaque) le nombre de séjours hospitaliers publics ou privés dont le seul motif était la surveillance, sans autre acte médical classant. Environ 100 000 séjours de ce type ont pu être identifiés sur l’ensemble de l’année 2015. Cette approche pourrait s’étendre à d’autres hospitalisations de surveillance, liées à des pathologies (insuffisance respiratoire) ou faisant suite à des interventions chirurgicales effectuées en ambulatoire. Selon une étude, le développement de la télésurveillance pourrait permettre de réaliser une économie pouvant aller jusqu’à 2,6 Md€, au titre de trois pathologies (diabète traité par insuline, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale) et d’un facteur de risque (hypertension artérielle). Ce montant agrège les dépenses évitées de séjours hospitaliers, de séances de dialyse, de consultations et de transports sanitaires. Il intègre aussi notamment l’incidence favorable de la prévention de complications sous l’effet d’un repérage plus précoce des signes de dégradation de l’état de santé des patients. Une autre étude, portant sur un réseau de télémédecine de prise en charge des plaies complexes, déployé dans les anciennes régions de Basse Normandie et de Languedoc-Roussillon, a évalué les dépenses d’hospitalisation évitées à près de 4 600 € par patient sur neuf mois. Le passage de la dépense d’hospitalisation évitée à une économie effective n’est cependant ni immédiat, ni aisé. En effet, pour l’établissement de santé, la perte de recettes liée au séjour non réalisé ou raccourci doit être compensée par une suppression des coûts directs comme indirects d’hospitalisation.