Les botnets dérivés de Mirai ont fait les gros titres au deuxième semestre 2016. Mirai a été initialement conçu pour infecter des appareils en forçant les identifiants Telnet (voir la liste des identifiants utilisés par la variante originale dans l’annexe « Analyse du code source de Mirai »). Il s’agit d’un vecteur de cyber attaques courant pour ce type de malware. L’ouverture des ports Telnet permet la prolifération de Mirai et d’autres cyber menaces. Nous avons remarqué que l’essentiel du balayage ciblant des ports Telnet ouverts provenait de pays asiatiques. Les cinq principales sources de balayage étaient Taïwan, la Chine, l’Inde, le Vietnam et la Corée du Sud. Les cibles les plus courantes de ces balayages étaient le Royaume-Uni, la Turquie et Taïwan. Nous avons constaté quelques tentatives d’infection de nos honeypots par des malware. Les plus employés pour ces tentatives étaient Gafgyt (un malware de type Mirai couramment utilisé pour créer des botnets IoT), Tsunami (une porte dérobée utilisée pour créer des botnets) et PnScan (utilisé pour créer des botnets à partir de routeurs Linux infectés). Toutes ces familles de malware sont bien connues des opérateurs de botnets. Ces tentatives d’infection semblent donc confirmer que le trafic détecté était lié à des pratiques de piratage.
La semaine dernière, je me suis rendu dans le Nord avec mon frère, pour lui offrir un baptême de voltige aérienne (c’est un passionné d’aviation et passe une bonne partie de son temps libre sur des simulateurs de vol : le cadeau était donc parfait). L’activité s’est déroulée au matin, et nous a laissé quelques heures sur place avant que nous ne devions prendre le chemin du retour. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés, presque par hasard, au Louvre-Lens : un projet dont j’avais déjà entendu parler mais que je pensais pas voir un jour ! Je vais essayer de vous la décrire. La Grande Galerie, dite la galerie du Temps est au coeur du musée : une seule longue galerie de 120 mètres de long où sont présentées, par ordre chronologique, des œuvres dont les plus anciennes datent de 4000 ans avant notre ère, et les plus récentes de la révolution industrielle du XIXe siècle, correspondant aux débuts de l’exploitation du charbon à Lens, rappelant que ce musée original est construit sur l’emplacement d’un ancien carreau de mine (dont l’exploitation a cessé en 1990). Toutes ces œuvres d’art, sculptures, tableaux, objets d’art, ont été choisies dans les collections du musée du Louvre de Paris. Inauguré en 2012, il a déjà attiré un million de visiteurs et est devenu, pour de nombreux touristes internationaux, le point de départ d’un circuit dans les musées du Nord. Avec le Louvre Lens, on fait un superbe voyage à travers six millénaires d’histoire, guidé par des médiateurs qui se joignent aux visiteurs pour les aider à comprendre le dialogue des œuvres ainsi rapprochées d’une façon inhabituelle. En effet, les œuvres ne sont pas accrochées aux murs mais présentées sur des cimaises qui scandent le paysage de la longue galerie que l’oeil embrasse tout entière. Un spectacle étonnant, que je vous invite à voir si vous passez dans la région. Une galerie des expositions temporaires offre en outre des expositions saisonnières avec des oeuvres venues du monde entier et non pas seulement du Louvre. Mon frère a eu les sensations qu’il voulait avec la voltige, et j’ai eu mon content de sensations avec le Louvre-Lens. Un voyage gagnant-gagnant, somme toute. Retrouvez plus d’informations sur l’organisateur de ce de ce baptême de voltige aérienne à Courtrai.
Le premier niveau d’action possible, en matière d’écologie et évitement de déchets, est à l’évidence celui du « tri à l’achat ». Il reste possible d’opter, dès le départ, pour davantage de solidité et/ou de réparabilité, en ce qui concerne bon nombre de ces biens d’équipement. Les débats sur l’obsolescence des biens ne datent pas d’hier. A ceux qui la stigmatisent, allant jusqu’à considérer qu’elle est « programmée » par les concepteurs eux-mêmes afin de vendre plus, d’autres rétorquent qu’elle garantit au contraire un progrès régulier, et qu’une durabilité excessive des biens serait une entrave à l’innovation, dommageable tant pour la sécurité des personnes… que pour l’environnement. Comme beaucoup de discussions un peu manichéennes, ce débat ne prend guère de sens s’il reste général et théorique. Les produits dont il est question ici sont de natures et de caractéristiques (y compris de coût) très différentes ; ils répondent à des usages variés, pendant des durées de vies, elles aussi, diverses. On peut en fait distinguer schématiquement deux catégories opposées : – des produits ayant vocation à durer le plus longtemps possible dans leur usage (on pense aux meubles, mais aussi aux vêtements, chaussures et pourquoi pas jouets, bicyclettes etc). C’est plus le goût et l’intérêt que l’utilisateur conservera, ou non, pour ces produits, qui en détermine alors l’obsolescence (il vaut mieux que j’ai envie de changer d’objet, quitte à le céder à quelqu’un d’autre… (saufplutôt qu’il ne se détériore trop vite alors que j’en ai encore l’usage). Ce sont des produits qui devraient être conçus afin de pouvoir être re-transmis de l’un à l’autre, d’une génération à la suivante (sauf les chaussures, dont l’adaptation à la morphologie du pied joue un rôle déterminant au plan même de la santé et qu’il est donc plus difficile de « transmettre »…). S’il doivent donc être solides, il est néanmoins souhaitable qu’ils soient réparables (donc démontables, pour certains d’entre eux, les pièces de rechange restant disponibles). – et d’autres dont on peut admettre qu’ils soient plus volontiers « renouvelables », parce que leurs caractéristiques et leurs performances évoluent rapidement. Ces derniers utilisent énergie, fluides et autres consommables, ils peuvent faire du bruit, émettre des rejets, et risquent d’être plus nuisants au bout d’un certain temps, de par leur propre vieillissement et par comparaison avec de nouveaux modèles. L’essentiel serait alors que leur fin de vie, pour rapide et fréquente soit-elle, puisse être prise en charge aux mieux par les fournisseurs et orientée prioritairement vers un recyclage (réutilisation des pièces qui le peuvent ; à défaut recyclage des matériaux). Ces objets là devraient donc absolument être démontables, avec des pièces marquées pour en identifier les matériaux respectifs.
Lorsque j’étais jeune, mes amis rêvaient de devenir champions de foot. Moi, je voulais être pilote. Pilote de chasse. Evidemment, avec ma myopie, ce n’était pas gagné, et j’ai finalement délaissé ce rêve pour faire un métier sérieux (et là, le Petit Prince se met à hurler : « Champignon ! Champignon ! »). Mais la tentation d’effectuer un vol en avion de chasse, elle, est toujours restée. Et ce rêve, j’ai fini par le concrétiser la semaine dernière, à l’aéroport de Pontoise ! Une expérience délicate à expliquer, à tel point que j’ai failli ne pas l’évoquer ici tant il me semblait impossible de décrire ce moment. En effet, voler à bord d’un avion de chasse est fort différent d’un vol à bord d’un appareil traditionnel. Le tintamarre des réacteurs, par exemple, est assourdissant. Si vous considérez que le bruit des moteurs dans un appareil d’EasyJet est déjà bien présent, multipliez ça par trois et vous aurez une vague idée ! La sensation est de manière générale très différente. La sensation d’écrasement qu’on éprouve au décollage d’un avion de ligne, on la ressent tout le temps, dans un avion de chasse. Et c’est même la sensation la moins vive ! Mon vol a en effet commencé tout en douceur mais le pilote a ensuite enchaîné avec une séance d’acrobaties aériennes particulièrement intense où j’ai eu droit à la totale : vol sur le dos, breaks, boucles, immelmann… Physiquement, c’en était presque trop. Il faut dire que les G sont agressifs : on passe de +5G à -1G en 2 secondes. Le corps n’est pas fait pour supporter de tels télescopages. On allait souvent si vite que mon visage était tordu par la vitesse ! Et la pression était si forte que je devais contracter mes abdos à m’en faire mal pour rester conscient ! Lorsqu’on est enfin rentré à la base, j’ai dû utiliser le sac à vomi que le pilote m’avait donné avant le décollage. Et pourtant, si on me le proposait, je le referais sans l’ombre d’un doute ! Quelle incroyable expérience cela a été ! Mais si vous envisagez de vivre une telle aventure, il faut bien garder une chose à l’esprit : on en prend plein les yeux ! Davantage d’information sur cette activité de ce baptême de l’air en avion de chasse en cliquant sur le site internet de l’organisateur.
En permettant d’éviter des hospitalisations, la télésurveillance des malades chroniques grâce à des dispositifs connectés apparaît comme la forme de télémédecine la plus prometteuse. Dans le cadre du programme européen « Mieux respirer » (juin 2007 – février 2009), l’hôpital universitaire d’Odense au Danemark a mis en œuvre une expérimentation de télésurveillance de patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive. Afin d’éviter des hospitalisations de surveillance de longue durée (qui concernent chaque année 300 à 400 patients), un dispositif de télésurveillance comprenant des moyens de vidéo-conférence ainsi qu’un bouton d’appel en cas d’urgence a été mis en place au domicile des patients. Au vu de cette expérience et d’autres, une grande partie des patients qui relèvent de pathologies chroniques, lourdes et parfois invalidantes, soit en France 11 millions de personnes en affection de longue durée, dont l’état de santé est à l’origine de 60 % des dépenses d’assurance maladie, pourraient bénéficier à terme d’une télésurveillance de leurs paramètres de santé à un moment ou l’autre de leur parcours de soins. À la demande de la Cour, l’ATIH a identifié pour trois maladies chroniques (diabète, insuffisance rénale, insuffisance cardiaque) le nombre de séjours hospitaliers publics ou privés dont le seul motif était la surveillance, sans autre acte médical classant. Environ 100 000 séjours de ce type ont pu être identifiés sur l’ensemble de l’année 2015. Cette approche pourrait s’étendre à d’autres hospitalisations de surveillance, liées à des pathologies (insuffisance respiratoire) ou faisant suite à des interventions chirurgicales effectuées en ambulatoire. Selon une étude, le développement de la télésurveillance pourrait permettre de réaliser une économie pouvant aller jusqu’à 2,6 Md€, au titre de trois pathologies (diabète traité par insuline, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale) et d’un facteur de risque (hypertension artérielle). Ce montant agrège les dépenses évitées de séjours hospitaliers, de séances de dialyse, de consultations et de transports sanitaires. Il intègre aussi notamment l’incidence favorable de la prévention de complications sous l’effet d’un repérage plus précoce des signes de dégradation de l’état de santé des patients. Une autre étude, portant sur un réseau de télémédecine de prise en charge des plaies complexes, déployé dans les anciennes régions de Basse Normandie et de Languedoc-Roussillon, a évalué les dépenses d’hospitalisation évitées à près de 4 600 € par patient sur neuf mois. Le passage de la dépense d’hospitalisation évitée à une économie effective n’est cependant ni immédiat, ni aisé. En effet, pour l’établissement de santé, la perte de recettes liée au séjour non réalisé ou raccourci doit être compensée par une suppression des coûts directs comme indirects d’hospitalisation.
Vous aimez les simulateurs de combat aérien ? Alors il est temps de délaisser votre joystick. Car aujourd’hui, j’ai beaucoup mieux à vous proposer : un authentique dogfight dans la réalité, où vous êtes seul aux commandes de l’appareil ! Et pour ça, même pas besoin d’avoir son brevet de pilote ! C’est pas possible ? Et pourtant, avec la carte Kiwi… 🙂 (ceux qui ne comprennent pas cette référence n’avaient qu’à naître plus tôt). J’ai découvert cette activité improbable le mois dernier, un peu par hasard, et n’ai pas pu résister. Bon, je l’avoue : j’agis souvent sur un coup de tête, et il m’arrive parfois de le regretter (il faudra que je vous raconte ça un jour, d’ailleurs ; ça vaut son pesant d’or). Mais pour le coup, il n’y avait rien à regretter : c’était tout simplement génial ! Imaginez. Vous êtes à bord d’un petit biplan (un FK 12 Comet), seul aux commandes. Votre co-pilote, qui est un ancien pilote de chasse, est à l’arrière, ce qui vous donne l’impression d’être seul à bord. Soudain, l’appareil qui volait en formation passe devant. Ca y est, le dogfight est engagé ! Vous manoeuvrez votre appareil pour aligner votre cible, qui n’arrête pas de s’esquiver. Après dix minutes de ce jeu du chat et de la souris, une fenêtre de tir se présente, vous la saisissez. Bam ! L’appareil touché se met à dégager de la fumée dans son sillage. Le réalisme est total. Puis les rôles sont inversés et c’est à vous de faire la petite souris. J’ai l’habitude des activités riches en adrénaline, mais celle-là vous en met jusqu’à la glotte. Ca n’a beau n’être qu’un jeu, vous l’oubliez rapidement une fois que vous avez un adversaire qui vous colle au train ! L’expérience est en fait un laser game géant, mais version aérienne. C’est apparemment unique en Europe et ça se déroule à Saint-Estèphe, près de Bordeaux. Si vous êtes comme moi fan des vieux duels aériens, c’est une expérience à vivre absolument. Encore plus d’information sur ce combat aérien en cliquant sur le site de l’organisateur.
Les enseignants intervenant en éducation prioritaire sont moins expérimentés que ceux qui interviennent dans les établissements en secteur ordinaire. Sur la dernière décennie, le nombre de ces enseignants peu expérimentés (moins de 30 ans) a, de plus progressé dans l’éducation prioritaire. Dans le premier degré, en 2015, 26,3 % des enseignants de l’éducation prioritaire avaient moins de 30 ans, contre à peine 21,7 % en 2008. La recherche a montré que le sentiment d’efficacité personnelle d’un enseignant exerce une influence importante sur un grand nombre de variables intervenant dans la réussite des élèves et que ce sentiment est associé à son expérience professionnelle. L’enquête TALIS 2013 montre que ce lien est particulièrement fort en France pour les enseignants de collège. Affecter de jeunes enseignants, à la sortie de leur formation initiale dans des établissements difficiles, c’est donc, sans préjuger de leurs compétences initiales ni de leur motivation, prendre le risque de confier la responsabilité de missions complexes à des néo-titulaires, sans expérience professionnelle ou presque. La part des enseignants de moins de trente ans affectés dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire est supérieure à celle de l’ensemble des enseignants : 26,3 % dans le premier degré, 20,1 % dans le second degré en éducation prioritaire à la rentrée 2014 (Bilan social 2014-2015 du MENESR). Ces pourcentages s’élevaient à 21,7 % et 22,5 % à la rentrée 2008 (Bilan social 2008- 2009 du MENESR). Cette situation correspond en fait à une augmentation globale du nombre d’enseignants affectés en éducation prioritaire (liée au nombre croissant d’élèves scolarisés en éducation prioritaire), qui s’accompagne d’une proportion croissante de jeunes enseignants, notamment dans le 1er degré. De plus, il s’avère que les enseignants débutants ne souhaitent pas rester longtemps dans leur premier poste d’affectation. Dans le second degré, l’ancienneté est plus faible en éducation prioritaire que dans les autres établissements. Si un quart des enseignants exerce depuis moins d’un an dans un collège de l’éducation prioritaire, la moitié d’entre eux y exerce depuis 3 ans ou moins, contre 5 ans ou moins dans les autres collèges hors d’éducation prioritaire. (Bilan social 2014-2015 du MENESR). Des évolutions légèrement positives, apparues très récemment et encore à confirmer, pourraient être mises en lien avec la nouvelle politique indemnitaire conduisant à une meilleure rémunération des enseignants exerçant en éducation prioritaire entrée en vigueur à la rentrée 2015. Le niveau de demande de sorties de l’éducation prioritaire, apparaît en régression cette année mais reste très élevé : 70 % en 2016 contre 90 % en 2015 (conférence de presse de la rentrée 2016 de la ministre de l’Éducation nationale). Globalement, malgré ces quelques évolutions très récentes, le fort turnover des équipes pédagogiques dans l’éducation prioritaire nuit fortement à l’accompagnement pédagogique des élèves.
Emmanuel Macron a donné son accord pour que la suppression de la taxe d’habitation soit effective dès 2018. Le calendrier demeurait flou jusqu’à présent. C’était l’une des promesses phares de la campagne d’Emmanuel Macron. « Le président de la République a décidé de mettre en application cette partie de son programme dès 2018 », a déclaré une source proche de Bercy, confirmant des informations de France Info. Le président, tout comme le Premier ministre, ont donné leur feu vert à l’exonération de la taxe d’habitation dès 2018. La nouvelle a été dévoilée dimanche soir par le cabinet du ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Elle intervient une semaine après le discours de politique générale du Premier ministre Edouard Philippe devant l’Assemblée nationale. Un discours durant lequel il a annoncé le report à 2019 de plusieurs taxes coûteuses, afin de soulager le prochain budget. La suppression de la taxe d’habitation, initialement prévue pour 2018, faisait partie de ces reports annoncés. Le chef du gouvernement a indiqué devant les députés qu’elle devait finalement être subordonnée à « une concertation » avec les collectivités locales, laissant planer le flou sur la date d’une éventuelle mise en oeuvre. Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, avait seulement assuré que la mesure interviendrait avant la fin du quinquennat, avec une « montée en puissance » à partir de 2018.Face à l’incompréhension suscitée par cette nouvelle, Emmanuel Macron a donc décidé de tenir sa promesse dès l’an prochain. Cette mesure vise en priorité tous les ménages dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur à 20 000 euros et devrait concerner 80 % des ménages français d’ici à 2022. Cette mesure coûtera 10 milliards d’euros, une somme que l’Etat remboursera aux municipalités. Autre réforme engagée plus tôt que prévu par le gouvernement: celle de l’impôt sur la fortune (ISF). Selon RTL, cette taxe ne devrait concerner que les biens immobiliers, sortant l’épargne et les placements financiers du périmètre de cet impôt. Cette réforme devrait créer un manque à gagner de 3 milliards d’euros pour l’Etat.
L’Association française de normalisation (Afnor) a ouvert ce mercredi 7 juin une courte enquête publique, jusqu’au 9 juillet, pour apporter des commentaires à son projet d’amélioration du clavier français « AZERTY », proposant une version améliorée et une option « BÉPO » plus iconoclaste. Chargée en 2015 par le ministère de la Culture de réfléchir à un dépoussiérage du clavier permettant notamment de taper plus facilement les caractères spéciaux courants, l’Afnor a associé à sa réflexion les fabricants d’ordinateurs, les éditeurs de logiciels, l’Imprimerie nationale, des linguistes et des spécialistes des affections de la main. L’objectif était « de répondre aux besoins dactylographiques de notre temps en augmentant les possibilités d’écriture, pour permettre à chacun d’écrire selon ses préférences et selon les règles qu’il s’impose », a-t-elle expliqué dans un communiqué. La première option est un clavier « AZERTY » amélioré, dans lequel les lettres et les chiffres ne changent pas de place, contrairement à d’autres signes tels que certaines voyelles accentuées, l’arobase ou les accolades. Les majuscules accentuées sont aussi rendues possibles et les guillemets français moins durs à trouver, tandis que le point devient accessible sans passer par la touche majuscule. L’autre possibilité est un clavier « BÉPO », ci-dessus, dans lequel l’arrangement des touches est basé sur une étude statistique de la langue française. Les lettres les plus fréquentes sont placées au milieu, ainsi que la virgule, afin de limiter les efforts et donc la fatigue musculaire. « Tout le monde ou presque utilise un clavier aujourd’hui, donc nous nous attendons à recevoir beaucoup de commentaires, comme en témoignent les échanges sur Twitter autour du mot-dièse #clavierfrançais », a commenté Philippe Magnabosco, le chef du projet à l’Afnor, cité dans le communiqué. Chaque participant sera convié lors d’une réunion de dépouillement le 12 juillet à Paris pour soutenir sa proposition, a précisé l’Association, qui a pour vocation d’animer la définition de normes volontaires. Une nouvelle norme doit ensuite être validée en septembre, qui pourra être adoptée par les fabricants ou mentionnée dans des appels d’offres.
Le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, va dévoiler mercredi les directives détaillées du camp européen, en pleine controverse sur le degré d’optimisme des deux parties à quelques semaines du début des tractactions. Après la politique – un sommet européen samedi, où les 27 dirigeants restants dans l’UE ont clamé leur « unité » -, voici le temps des techniciens. La Commission européenne va présenter ses « recommandations » en prévision de l’ouverture des négociations sur l’accord de retrait du Royaume-Uni. C’est une étape supplémentaire et incontournable pour que le camp européen soit légalement prêt à négocier avec Londres: la présentation du « mandat » des négociateurs de l’UE. « Maintenant que nous avons le cadre politique dans lequel la Commission va négocier l’article 50 (du Traité de Lisbonne, prévoyant une porte de sortie pour un Etat membre qui souhaite quitter l’UE) au nom des 27, le négociateur en chef Michel Barnier (…) va présenter l’instrument juridique qui traduira ce cadre politique en un outil spécifique pour les négociations », a expliqué le porte-parole de la Commission Margaritis Schinas lors d’un point presse mardi. Michel Barnier, 66 ans, ancien commissaire européen, doit détailler ses directives lors d’une conférence de presse à 11H00 (09H00 GMT), basées sur les grands principes directeurs décidés samedi par les 27. Le Français espère boucler les négociations d’ici octobre 2018, afin que le Parlement européen puisse voter l’accord trouvé dans les temps avant la date prévue du retrait du Royaume-Uni, le 29 mars 2019. Les recommandations de la Commission, selon un projet consulté par l’AFP, poussent à demander une garantie de leurs droits actuels à vie pour les citoyens de l’UE vivant depuis cinq ans au Royaume-Uni, soit environ trois millions de persones. Elles font écho aux trois dossiers-clés identifiés par les Etats membres qui devront être résolus avant toute discussion sur un futur accord commercial: les citoyens, les comptes à solder et le cas de la frontière entre l’Irlande du Nord, province britannique, et l’Irlande. L’UE exige de Londres qu’elle paie une « facture », évaluée entre 40 et 60 milliards d’euros, une somme que les Britanniques estiment ne pas devoir payer. Dans un souci de transparence, la Commission va publier ces recommandations, qui devront ensuite être adoptées par les Etats membres, selon le calendrier prévu lors d’un conseil des Affaires générales réunissant les 27 ministres européens en charge du dossier le 22 mai. L’UE sera alors prête pour entamer les discussions avec le Royaume-Uni, à l’issue des élections législatives britanniques du 8 juin convoquées par la Première ministre Theresa May, en quête d’une majorité politique sans faille.