février 4, 2020 · Non classé

Lorsque je suis l’actualité américaine, je suis quand même de vivre de ce côté de l’Atlantique Il y a peu, j’ai pu parler des élections américaines avec quelques personnes à l’occasion d’un séminaire à New York. Nous avons en particulier abordé le cas de Ted Cruz, un évangéliste pur et dur qui prépare griller son bacon sur le canon de sa mitraillette encore brûlante. Sur le moment, j’ai pensé que Dieu merci, en France, nous étions préservés de cette folie. Certes, nous avons bien eu un certain Jacques Cheminade qui proposait de créer un couloir thermonucléaire Terre-Mars via la Lune, mais celui-ci ne pouvait être comparé avec le candidat texan : lui n’a jamais passé la barre des 1% ! Pour autant, maintenant que j’y réfléchis, plus il me semble que nous sommes assez proches de la conjoncture américaine, en définitive. Car ce qui caractérise véritablement ces élections, c’est le ras-le-bol général : l’ordre établi, comme un peu partout dans le monde, est en train de s’écrouler. Au pays du burger, ce sont des candidats comme Donald Trump qui remportent des voix : des anti-systèmes qui veulent détruire le modèle existant. De notre côté, nous avons un équivalent avec la présidente du FN qui fascine. Aux Etats-Unis comme en France, c’est la même histoire : la population ne supporte plus le pouvoir en place. Le phénomène n’est pas nouveau. En 2002, déjà, un certain Jean-Marie Le Pen passait au second tour.. C’est un peu comme une tornade issue d’un battement d’ailes de papillon il y a longtemps. D’une certaine manière, tout a commencé à partir de Napoléon. Et puis ça a gagné en puissance avec la crise financière, la montée de la dette publique, l’inefficacité des politiques.. Lors de ce congrès à New York, quelqu’un pensait que ce rejet comme un danger pour la démocratie. Mais je ne suis pas d’accord avec cette idée. On court bien entendu un risque qu’un populiste finisse par se faire élire. Mais dans tous les cas, ça conduira à une nouvelle révolution. Ca me paraît aujourd’hui inéluctable. D’une part, parce que les politiques sont trop éloignés du monde réel. Et d’autre part, parce que le système actuel est définitivement dépassé.

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