La manière dont l’Etat intervient dans le libre marché m’a toujours contrarié. Et je ne suis pas le seul dans ce cas, comme j’en ai eu la preuve en participant à un séminaire à Londres, la semaine dernière. Tous les économistes étaient d’accord pour signaler à quel point cette libéralité de nos dirigeants était déraisonnable, déletère. Car force est de constater que les tentatives des autorités de sélectionner elles-mêmes les industries d’avenir ont trop souvent conduit au fiasco. En effet, pourquoi nos élites seraient-elles mieux préposées pour faire ce choix que le marché lui-même ? Les allocations sont, à mes yeux, une forme ultime de vanité. Une forme d’illusion de pouvoir, où les autorités déterminent, parfois même contre la volonté du citoyen, à quoi devrait ressembler l’avenir. Or, je vous le demande : quelle est la probabilité pour que les autorités aient remarqué Bill Gates de Microsoft ou Steve Jobs d’Apple alors qu’ils étaient encore dans leur garage, et les aient reconnus comme étant des innovateurs de génie, les futurs piliers des technologies gagnantes ? Non, nos élites ne sont décidément pas les mieux positionnées pour déterminer quelles sont les idées de l’avenir. Mais alors, à quoi donc peuvent-elles bien servir ? Doivent-elles rester les bras croisés à attendre que le progrès, la croissance et l’emploi leur tombent dessus ? Evidemment non. Les autorités sont en effet très bien placées pour remplir un autre rôle : veiller à réunir les conditions sine qua non à la production de capital : innovation, recherche fondamentale et appliquée, entreprenariat et libre marché. Concrètement, ces conditions impliquent un cadre attractif pour la R&D, un traitement alléchant des capitaux à risque, et, de manière plus générale, la promesse d’un libre marché… libre. Les autorités ont donc un rôle décisif à jouer dans la matérialisation de la prospérité. Ce rôle consiste avant tout à engendrer les facteurs environnementaux adéquats pour permettre la compétition et la nouveauté. C’est se fourvoyer lourdement que de penser que, par l’allocation de subventions, nos élites peuvent produire de la richesse. Comme par enchantement, en qeulque sorte. Ce séminaire aboutissait au final à la conclusion suivante : le progrès et l’innovation ne sont pas déclenchés par les autorités. Le progrès et l’innovation fleurissent du fait du libre marché et de la concurrence. Suivez le lien pour toute information sur ce séminaire à Londres.
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